Le Maroc continue de se positionner comme une destination privilégiée pour les réalisateurs de films, et les chiffres prévus pour l’année 2023 laissent entrevoir des recettes record grâce aux productions internationales. Malgré la concurrence des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, le royaume maintient sa place en attirant des investissements massifs du secteur cinématographique.
Le Maroc, un paradis cinématographique
Reconnu par Bloomberg comme une « oasis de la mondialisation » en Afrique du Nord, le Maroc se révèle être également un véritable paradis cinématographique. Même si les investissements des productions internationales ont été réduits de moitié en raison des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, ils connaissent actuellement une croissance fulgurante.

En effet, les dépenses sont passées de 800 millions de dirhams (80 millions de dollars) en 2019 à 440 millions de dirhams (44 millions de dollars) en 2021. Ces recettes ont connu une augmentation de 130% en 2022 et devraient atteindre des niveaux records en 2023. Le tournage de Gladiator 2, qui se déroule au royaume avec un budget de 200 millions de dollars, devrait à lui seul être une véritable aubaine pour l’année à venir, selon Le Monde.
Les retombées économiques de Gladiator 2

La première partie de Gladiator avait été partiellement tournée à Ouarzazate en 1999. Aujourd’hui, la suite du film devrait générer environ 300 millions de dirhams de revenus (30 millions de dollars), soit environ un tiers des recettes de 2022 provenant des productions cinématographiques et audiovisuelles étrangères, d’après le Centre cinématographique marocain (CCM) cité par le quotidien français.
Un secteur favorisé
En mars 2022, le Maroc a décidé d’augmenter le « cash rebate » (remboursement) pour attirer davantage de productions internationales sur son territoire. Désormais, les producteurs ont la possibilité de se faire rembourser 30% de leurs dépenses effectuées au Maroc, contre 20% entre 2018 et 2022. Cependant, cette mesure est perçue par certains comme tardive.

Jean-David Lefebvre, directeur de la société Abel Aflam et producteur, estime que cette mesure aurait dû être mise en place plus tôt. En effet, ce principe existe aux îles Canaries depuis 2014 avec un taux de remboursement de 40% et aux Émirats arabes unis depuis 2012 avec un taux de 30%. Selon lui, le Maroc aurait pu tirer davantage profit de cette politique s’il l’avait mise en place plus tôt.
La concurrence des autres pays
Les cinéastes sont souvent attirés par les Émirats arabes unis ou l’Arabie saoudite en raison des conditions financières avantageuses offertes dans ces pays où l’argent ne pose pas de problème, comme le souligne Karim Debbagh, fondateur de Kasbah Films et producteur exécutif de la série Amazon The Wheel of Time. Cependant, la clarté des règles de censure est également un facteur important pour certains réalisateurs.

La beauté du royaume marocain
La beauté du Maroc est également un atout indéniable. Marrakech, par exemple, a été désignée par le New York Times comme l’une des sept meilleures destinations au monde pour les promenades. Cette reconnaissance contribue à attirer davantage de productions étrangères et à renforcer la réputation du Maroc en tant que lieu idéal pour les tournages de films.
En conclusion, le Maroc prévoit des recettes record pour l’année 2023 grâce aux tournages de films étrangers. Les investissements massifs des productions internationales, les mesures incitatives du gouvernement et la beauté du pays continuent d’attirer les réalisateurs du monde entier. Le Maroc se positionne ainsi comme l’une des destinations les plus prisées dans le domaine du cinéma.
Youssef M. est journaliste web, passionné par le bien-être, le design, la culture et les tendances digitales, il signe des articles authentiques et inspirants qui allient créativité, expertise et curiosité du monde moderne.


